Oh Ghardaia....

Publié le par samira

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Ghardaia, surnomée aussi la porte du désert 

La vallée du M’Zab, composée de sept Ksour, appelés aussi "Ighrmen (villes forteresses), a été fondé au Xe siècle, et se trouve à 600 km au sud d’Alger. Classée patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1982, n’a cessé d’inspirer bon nombre d'architecte de renom tels que Ravereau, Pouillon, Le Corbisier...
D’ailleurs ce dernier a «transporté» le style mouzabite pour réaliser le projet de la chapelle de Ronchamp en Haute-Saône Ainsi, Beni Izguen, El-Atteuf, Bounoura, Ghardaïa, Melika, Beriane et El-Guerara sont les sept perles de cette vallée.

Pour l’histoire, suite à la destruction de Tahert (Tiaret), capitale de l’Etat rostémide, en 909, les Ibadhites, pionniers de la civilisation du M’zab, choisirent le chemin de l’exil pour s’installer dans la vallée.  

Dans un premier temps cinq magnifiques cités fuit construites successivement durant la période allant de 1012 à 1347 le long de l’oued M’zab. Cet ensemble de villes anciennes symbolise la volonté et l’obstination de l’homme à dompter la nature farouche.
Selon la tradition, les cités ont été construites selon l’ordre chronologique suivant :

Atteuf (Tajnint en berbère) fondée en 1012 ;
Bounouna (At-Bunur), fondée en 1019 ;
Ghardaia (Taghardeit), fondée en 1058, est la capital commerciale ;
Mélika (Atemlichet), se situe à quelques kilomètres de Ghardaia ;
Béni-Izguen (Atisgène), fondée en 1347 ;
Guerrara, fondée en 1631, est située à 100 km de Ghardaia ;
Berrian, fondée en 1690, est à 45km de Ghardaia  

On raconte aussi que chaque cité a été fondée par un chef de tribu ou un religieux. Dans le cas de Ghardaïa, on en cite même trois : Baba Uljemma, Aïssa U’âlwan et Baba Saâd. Mais la légende a une autre version des faits.

La légende raconte qu’il y a longtemps, très longtemps pour qu’on se rappelle la date exacte, il n’y avait rien à l’emplacement de Ghardaïa, juste une butte qui se détachait sur l’horizon, dans l’immensité aride du désert.

Les caravanes qui venaient du Tell pour se rendre vers Ouargla, empruntaient la route. Parfois, elles faisaient une halte dans la région parce qu’il y avait des points d’eau où on pouvait s’approvisionner.

Parmi les gens du voyage, il y a une jeune femme d’une grande beauté. La légende ne dit pas pourquoi elle voyage et surtout pourquoi elle voyage seule. A cette époque, en effet, et aujourd’hui encore, les femmes, au Sahara, voyagent toujours accompagnées. Une version de la légende laissera entendre que la femme en question était enceinte et que sa grossesse était illégitime. Peut-être alors, sur ordre de sa famille, avait-on décidé de la conduire dans le désert pour la perdre

Mais cette version est contestée et on pense que Daya ‘ c’est le nom que l’on donne à la femme ‘ était seulement en voyage.
Quoi qu’il en soit, Daya a eu besoin d’eau et, prenant son outre, elle s’engage dans le désert à la recherche du précieux liquide. On ne sait pas si elle en a trouvé, mais voilà qu’au retour, elle n’aperçoit pas la caravane. Elle se dit qu’elle s’est trompée de lieu et elle revient sur ses pas, mais elle a beau tourner, elle ne parvient pas à retrouver ses compagnons. Elle était perdue et livrée à elle-même

Elle escalade des rochers, essayant de monter le plus haut possible pour embrasser du regard la région. C’est alors qu’elle aperçoit l’entrée d’une grotte. Elle décida d’en faire sa demeure qui la protège du froid  de la nuit, de la chaleur du jour et des tempêtes de sable qui sont fréquentes dans cette région.

Elle prend goût à la solitude

A quelque temps de là, un saint personnage, voyageant avec son esclave noir, Sidi Bou-Gdemma, passe dans la région, il lui demanda d’inspecter les lieux . C’est alors que l’eslave fait la rencontre de Daya.

L’esclave, enthousiaste se précipitait chez son maitre pour lui raconter sa découverte :
« Oh, Sidi, il y a une femme dans la grotte!, elle est d’une beauté incomparable »

Sidi Bou-Gdemma pensa a cette femme mystérieuse toute la nuit… Au matin, il appelle l’esclave et lui dit : «Va retrouver cette femme dans sa grotte et dis-lui que je veux l’épouser ! Elle est seule et je suis seul, nous unirons nos destinées !»
L’esclave obéit. Arrivé devant la grotte, il appelle la jeune femme et lui fait part de la requête de son maître.
«C’est là une chose facile, dit-elle, j’accepte la proposition !»
Daya épouse ainsi Sidi Bou-Gdemma. Le couple prend pour demeure la grotte autour de laquelle va se développer une ville. Une ville qui recevra, en souvenir de celle qui l’a occupée, le nom de Ghardaïa, à relire, selon la légende, Ghar Daya, c'est-à-dire «la grotte de Daya».

Dans une autre version de la légende, ce n’est pas Sidi Bou-Gdemma qui est mis en scène, mais deux autres saints : Baba Ould Djemma et Baba Aïssa, l’un d’eux épousant la jeune femme et fondant la ville de Ghardaïa.

 La fête du tapis à Ghardaia :

La 44e fête nationale du tapis, rdv incontournable, a été malheureusement annulée cette année.

Cette fête a pour habitude de drainer un afflux considérable de visiteurs venus découvrir le patrimoine artisanal du pays. Lieu de rencontre de nombreux producteurs venus des quatre coins du pays pour exposer leurs ouvrages, cette festivité regroupe plusieurs participants dont les plus importants sont incontestablement les fabricants de tapis

Ce qui est le plus intéressent c'est la journée de l'inauguration. Toute la ville est en fête, des chars décorées de tapis traversent la ville de bout en bout accompagner de groupes folkloriques jouant du karkabou et de la zorna, de fantasia ces Cavaliers sur leurs belles montures qui dansent et leurs compagnons les baroudeurs qui manies leurs armes avec habilitées. Cette ambiance donne lieu à des danses frénétiques.

Forte heureusement nous avons pu assister à une autre fête du tapis à Zefana (à 70 km de Ghardaia),  une région connue pour ses stations thermales.

Visite guidée à Béni Isguen
 


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Si Ghardaïa est considérée comme la capitale politique et économique du M’zab, Beni-Isguen est considérée comme sa capitale culturelle et spirituelle.
C’est en tout cas la ville la plus rigoriste et la plus conservatrice des traditions ibadites.

L’accès à la ville se fait par des portes qui, jusqu’à une date récente, fermaient à la nuit tombée et étaient gardées : les retardataires devaient décliner leur nom pour y pénétrer. Les remparts sont munis de tours de gué dont la plus importante, la tour cheikh Ba-Elhadj, appelée encore tour Boulila (photo à gauche), aurait selon la légende, été construite, en une nuit.

      Les touristes doivent connaitre les règles impératives avant de visiter ce Ksar :
- Etre accompagné d’un guide accrédité par l’association des guides ;

      Porter des tenues correctes, les mini jupes et les shorts sont à banir !!

      - Avoir l’accord des concernés avant de prendre des photos, d'ailleurs il est interdit de photographier des femmes mouzabites.   En parlant de femmes, petit détail important, les femmes couvertes avec un voile blanc (à un seul œil !!) sont mariées par contre celles avec à visage découvert sont célibataires… mais il faut pas rêver les mouzabites ne se marient qu'entre eux.  

La palmeraie de Béni-Isguen se développe tout au long de l’oued N’tissa doté de plusieurs ouvrages hydrauliques, en particulier un barrage qui permet de retenir les crues de l’oued. L’eau, ainsi recueillie, permet l’arrosage et alimente les puits. De nombreuses maisons ont été construites dans la palmeraie qui dispose, par ailleurs, d’un système de défense avec des tours de guet. Autrefois, les gardes communiquaient entre eux par un code de signaux pour signaler les crues de l’oued ou l’approche d’ennemis.


Ou dormir ?


En attendant l’ouverture du l’hôtel Roustoumides, en cours de rénovation, je vous conseille deux bonnes adresses : « Aghlen paradise »
chez ami Bakir, un endroit magnifique, je vous le recommande vivement. www.aghlenparadise.com

« Akham » maisons traditionnelles chez Said dans une palmeraie de Beni Isguene à Ghardaia
tél: 0771 77 48 20/029 87 31 27
 



Ou manger ?

Il y’a même un bon restaurant « Le palmier » sur l’avenue du 1 novembre à Ghardaia pour les réservations, il faudra contacter El hadi au 0664 84 23 60 /029 89 90 38.
 


Guides :
 

Nacer 0775 25 85 72 
Mahfoud 0778 28 72 63 



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N
<br /> Bonjour,<br /> Je voulais vous remercier pour l'initiative. Je vais lire avec attention votre blog et me programmer une visite prochainement, peut être Timimoun en premier.<br /> Nadim<br /> <br /> <br />
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M
bnj; <br /> si vous vous rappellez bien a l'entrée principale de Beni-Isguen y a une charte distinée au étrangers interdi de prondre photo pour femmes ... et vous voila violer cette accord ....par la photo de la femme portant son vetment traditionel <br /> je veux une réponse qui justifié cet acte .
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S
<br /> Cher Mahfoud,<br /> <br /> Je n'ai pas à me justifier du fait d'avoir pris la photo de cette mystérieuse dame de Béni Izguen. J'ai juste eu l'envie de prendre cette photo sur le moment ...et puis on ne voit pas le visage de<br /> cette femme ou est le problème ?<br /> <br /> Bien à vous,<br /> Samira<br /> <br /> <br />
A
Azul,<br /> Ton blog est très interéssant. Il faudrait quand même y mettre plus d'articles. Il ya tant de choses à dire sur cette région.<br /> merci
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A
ça fait rêver, merci pour ces belles images et ce parfum d'épices. Très belle plume en plus, et beau logo....
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